L'année 2023 a été plus difficile que prévu pour l'UIB. Si l’activité d'exploitation a maintenu le cap sur la croissance, le constat est tout autre au niveau de la rentabilité nette. Pénalisé par la hausse du coût du risque et de la pression fiscale, le résultat net s'est inscrit en baisse aussi bien au niveau individuel que consolidé.
La filiale du groupe SOCIÉTÉ GÉNÉRALE a pris option pour s'appuyer sur l'expertise de deux cabinets de conseil pour la construction de son plan stratégique et de sa feuille de route 2022-2025. Une feuille de route qui devrait s'articuler autour des axes suivants : la relation client, l'efficacité opérationnelle et la solidité du bilan. Le management demeure confiant dans la capacité de la banque à atteindre de nouveaux paliers de rentabilité et à consolider son positionnement concurrentiel. En 2024, l'équipe de direction table sur une croissance du PNB de 7,4% à 558 MDt et sur une reprise du résultat net de 11 % à 141 MDt.
Aujourd'hui, 20 ans après sa privatisation, l'UIB entame une nouvelle page dans son histoire. Le groupe SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, actionnaire de référence de la banque, a ouvert une réflexion stratégique sur sa participation au capital de l'UIB. Nul doute que l'annonce de l'éventuelle cession majoritaire de l'UIB constitue un catalyseur pour le titre en bourse. Cependant, le processus de cession de la participation de la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE devrait prendre du temps. Entre-temps, les spéculations sur l'identité du futur repreneur tiendront le marché en haleine dans les prochains mois. À noter que la cession majoritaire de l'UIB suscite d'ores et déjà l'intérêt de plusieurs investisseurs, selon la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE.
Au vu de ses multiples actuels, l'UIB est bien outillée pour poursuivre son mouvement de redressement boursier dans les prochaines
années. Outre sa réactivité commerciale et sa bonne qualité du portefeuille, les avancées réalisées en matière d'adoption des normes internationales (normes IFRS et normes bâloises de solvabilité et de liquidité) constituent des garanties pour surmonter la crise économique actuelle et le durcissement du cadre réglementaire. Le « faux pas » de 2023 nous semble digéré par le marché. Nous réitérons notre recommandation à l'achat sur le titre.