L’année 2021 affiche un fort rebond de la demande mondiale dans un contexte d’offre restreinte et une perturbation des chaînes logistiques, suite aux mesures de gestion de la crise sanitaire successives. Il en résulte une forte tension sur les matières premières et énergétiques, une envolée du taux du fret maritime, une fragilité de la chaîne d’approvisionnement (déjà impactée par l’arrêt de production pendant la crise sanitaire) et un allongement des délais de livraison. Ainsi, nous entamons l’année 2022 dans un contexte d’inquiétude quant à une forte augmentation globale des prix, notamment aux Etats Unis, où l’inflation a enregistré à fin 2021, un taux de 4,7%, soit son plus haut niveau depuis 1982, et où les prévisions tablent pour l’année 2022 sur un taux de 4,6%, selon Bloomberg.
Dans ces circonstances, nous notons une forte augmentation de l’indice des prix à la production au Maroc, qui coïncide avec la hausse des prix des matières premières et énergétiques au niveau international. En effet, en glissement annuel, l’Indice de prix à la production des industries manufacturières hors « Cokéfaction et raffinage » a augmenté de 8,4% à fin novembre 2021, contre un recul de -0,6% enregistré une année auparavant.
Dans ce contexte, le Maroc a connu une légère augmentation de l’inflation qui devrait atteindre, selon Bank El Maghrib, 1,4% en 2021 soit une hausse de 0,7 point comparé à 2020 (l’inflation oscillait autour de 0,7%). Par conséquent, les facteurs cités ci-dessus pourraient avoir un impact direct sur la structure des coûts des industriels marocains.